lundi 30 mars 2009

Petite visite à une demoiselle pas tant en détresse que ça ...



Voilà 3 jours que j'arpente les rues de Bordeaux au côté de Cécile, ma copine, qui malgré mon absence ne c'est pas trop ennuyée et m'a même avoué m'avoir oublié quelques instants, "sympa la copine".
Enfin bon, on s'est baladés du côté de la dune du Pilat et on nous sommes allés voir des kyters (pratiquant le kyte surf, sorte de cerf-volant qui tracte fort sur l'eau à la force du vent) vers Lacanau beach, ça décoiffe.
La ville de Bordeaux est très jolie mais rien ne pourra remplacer nos belles montagnes.

jeudi 26 mars 2009

Fini l'expé, retour en France

Comme ça passe vite un mois et demi d'expédition ! Une belle réussite en tout cas.
Quatre objectifs réussis et une tentative avortée.

De nombreuses rencontres enrichissantes, de bons moments passés ensemble, un temps correct pour la Patagonie, un vent et un granit digne de sa réputation. L'expédition a été une réussite !
On est rentré jeudi en fin de matinée du Chili après plus d’une vingtaine d’heures d’avion et 3 escales.
Petit retour en arrière sur les derniers jours chiliens.
Mardi 17 mars, au camp Bader, c’est grasse matinée pour tout le monde. Cyril et Fred montent chercher le reste du matériel de l’équipe du Cuernos Norte laissé au camp de base avancé.
Un dernier portage sous un vent violent malgré le soleil radieux. Pendant ce temps au camp de base on trie, on range et on pèse le matériel dans les bidons afin de préparer le portage des mules de demain.
Après un déjeuner copieux pour finir les restes de nourriture et une petite sieste, toute l’équipe descend au refuge du Cuernos afin de prendre un bon dîner et fêter la fin de l’expé. La cerise sur le gâteau est le bain norvégien préparé par Andrés (le cuisinier du Cuernos).

Un bain dans un tonneau de bois avec de l’eau chauffée par un poêle en bois immergé directement dans l'eau! Imaginez 7 grimpeurs qui viennent de passer 1 mois en camp de base, dans bain à 28°. Un pur bonheur !
Après le dîner et quelques bières, la remontée pour la dernière nuit au camp Bader ne fut pas des plus facile à la frontale, au milieu de la végétation patagonienne.
Mercredi 18 mars, branle bas de combat au camp Bader, on mange les derniers Chapatis pour le petit déjeuner, on plie les tentes, on nettoie le camp et on prépare les derniers sacs à faire porter par les mules. Le challenge faire rentrer le plus de matériel possible dans le moins de sacs/bidons possible et en équilibrant les sacs pour le portage des mules qui ne peuvent porter que 40kg.
A 13h les Gauchos (cowboys chiliens) sont là avec les 7 mules commandées. Après un rapide coup d'oeil à notre chargement, les mules peuvent tout porter. Soulagement, on va faire cette dernière marche de retour avec un sac raisonnable. Par chance ces derniers kilomètre se feront sans pluie ou presque … mais on ne pourra pas voir les fameuses Tour du Paine qui resteront dans la brume.
On avance plus vite que les chevaux et à 19h les mules se font attendre, dans moins de 20mn on doit prendre la navette qui nous ramène au bus en direction de Puerto Natales. Petit coup de stress. Les mules arrivent, on les décharge avec les gauchos, tout en prenant garde aux sabots arrières, une ruade est si vite arrivée.

On charge la navette arrivée avec 10min de retard, on paie une surcharge de bagage et on rejoint le bus qui nous ramène à la civilisation. Heureusement il nous a attendu, malgré notre retard. Après 2 heures de voyage, on arrive à notre hôtel qui sera notre dernier camp de base jusqu’au départ.
Tous ces efforts, nous on ouvert l’appétit ! Direction, le Masay, restaurant qui se souviendra de notre passage. Après un premier service, nous ne sommes pas rassasiés, une 2eme tournée de barros et de cerveza est obligatoire (comprenez sandwich chauds chiliens et bière). Une heure plus tard, on retrouve l’hôtel, rassasiés et surtout très fatigués !
Jeudi 19 mars, journée shopping (souvenirs et cadeaux), chacun parcours la ville à la recherche de son cadeau : Tee Shirt, bol à Maté («infusion» typiquement chilienne que les gauchos boivent à longueur de journée), en passant par les bonnets en laine…. Mais avant, direction la laverie afin de laver «à la machine» nos vêtements, utilisés pendant plus d’un mois, mais surtout rasage pour les 2 barbus (Cyril et Jean Mi).
Vendredi 20 mars, la matinée est consacrée à un dernier tri du matériel en vue du fret. A midi on retrouve Cristian de
Fortaleza Expediciones, notre contact et maintenant ami de Puerto Natales pour un resto végétarien !
Malgré les a priori de certains, on repart ravi de ce repas sans viande. Le dessert quant à lui est pris dans un salon de « café » où en plus de servir de bon cafés, ils fabriquent du super bon chocolat et les gâteaux qui vont avec. Les gourmands sont ravis, les autres aussi.
Ensuite commence le dur tri des photos, on peu dire que l’on s’est lâchés, avec pas moins de 6 appareils, il y a de quoi faire. Après un bon repas cette fois ci basé sur le poisson, on termine au pub du coin, histoire de fêter toutes les croix réalisées.

Le samedi 21 mars, Fabien, Cyril, Julian, Jean Michel et Romaric, ont décidé d’aller faire du Kayak de Mer sur le Fjord bordant Puerto Natales. C’est avec Cristian et son guide de Kayak Eric que nous traversons la ville déguisés en Pingouins (combinaisons néoprène et gilet de sauvetage) pour rejoindre l’eau mi-salée, mi-douce. Nous partons tout d’abord sur une « mer » plate, qui va vite devenir houleuse sous le vent. Là commence une remontée à contre courant jusqu'aux piscicultures à saumon situées au milieu du fleuve. Ceci met à mal nos dorsaux : le kayak de mer, c’est du sport ! Après une pause, nous repartons direction Puerto Natales avec cette fois ci le courant avec nous, cela va tout de suite mieux, on peut même « surfer » les vagues. Ce qui n’empêche pas Fabien et Cyril de chavirer non loin de l’arrivée et de goûter à l’eau froide du Fjord. Pas facile de remonter dans un kayak au milieu des vagues, heureusement Eric va leur permettre, après plusieurs tentatives, de reprendre la direction du port. Malheureusement, on n’a pas de photo, l’appareil ayant pris l’eau dans le chavirage …
Le soir c’est barbecue chez Cristian. Au menu : Viande. Mais pas n’importe laquelle. LA viande de Patagonie. De l’avis de tous la meilleur viande que l’on n'ai jamais mangée, que se soit l’agneau, la vache ou le poulet, la tendresse est au rendez-vous et c'est un vrai régal, dégusté sous une bâche en plastique nous rappelant le camp Bader ; la pluie et le vent s’étant invités.
Super soirée en compagnie de locaux et amis de Cristian.
Dimanche 22 mars, à midi nous rencontrons un grimpeur local « Pato » qui nous propose de faire du bloc sur un site proche de la ville. Rendez-vous est pris l’après-midi pour découvrir le superbe site de blocs de Dorothéa. C’est un site classe, le rocher est un conglomérat dont les galets sont plus ou moins gros et dont les parcours sont plus ou moins engagés.

Un après-midi de reprise de grimpe qui montre que l’escalade en fissure ou l’artif n’aident pas à la perf en bloc…..
Lundi 23 mars, Romaric, Cyril et Fred décident de devancer leur compagnons, pour rencontrer les fameux Pingouins de Magellan. Ils quittent donc Natales à 10h pour aller à Punta Arenas, pendant que les autres règlent les derniers détails du Fret avec Cristian.

A 16h, en minibus touristique direction Punta Arenas et un parc protégé que les Pingouins investissent pendant la saison des amours ; mais c'est la fin de la saison et la colonie de pingouins s'est réduite à une trentaine de rescapés, juste assez pour faire des photos.
Heureusement ils avaient été prévenus par la charmante guide qui les accompagnait, une fois embarqués dans le mini bus….
A minuit ils retrouvent Founet, Jean Mi, Fabien et Julian à l’aéroport pour une nuit à l’arrache sur une aire de jeux pour enfants (un espace souple qui fait office de karimat en attendant l’avion pour Santiago du Chili qui décolle à 6H30.

Une courte escale à Madrid et nous voilà de retour à Lyon. Le voyage s’est bien passé ; il ne manque que le sac de soute de Jean Mi qui c’est perdu…. pas pour longtemps on espère.

Merci à toutes les personnes qui nous ont suivi, les personnes qui ont laissé des commentaires sur les blogs. On remercie aussi les personnes qui nous ont aidé sur place (Cristian, Eric, Andrés, Sébastian, Pamela) ou avant de partir (Jérome, Sylvain, Jean), les personnes qui ont publié les messages sur les sites web (Régis et Vincent), Fred Salle pour nous avoir indiqué cette vallée.
Mais surtout on remercie : la FFME sans qui on n'aurait pu partir, les fournisseurs officiels : Quechua – Beal – Nature Valley et les partenaires de l’expé : Petzl, L’imprimerie Edelweiss, Yogi Tea, E-Sat, Optimus et Trekking Eat.

L'équipe Enja


vendredi 20 mars 2009

Il restait tellement de choses à faire...

Tristesse intense suite au retour à la civilisation, mêlée d'impatience de rentrer en France.
Frédéric était très triste hier soir lors de son appel... parce que le temps dans la vallée Bader est vraiment passé trop vite... il restait tellement de choses à faire.
Il est extrêmement heureux, vous vous en doutez bien, avec une réussite à 100%, deux objectifs atteints ; une brouette pleine de réussites techniques, de difficultés surpassées, d'expérience inédite pour l'équipe, de belles images plein la tête et plein les appareils photos.
Le retour à Puerto Nateles s'est bien passé... quoique je n'ai pas eu le temps d'en parler beaucoup avec lui son appel n'étant pas arrivé à un moment propice.
Ils sont tous très fatigués, les doigts meurtris par le granit... un peu de retour à la civilisation, une bonne douche dans cette petite pension de famille (la mère du responsable de l'agence), du repos dans un vrai lit ; une vie simple et authentique encore pendant quelques jours au bord du détroit de Magellan !
Ceci ne vous fait pas rêver, vous ?
J'ai hâte de revoir Frédéric la semaine prochaine, je sais que d'autres ont aussi cette impatience.
Pour nous aussi le temps est passé trop vite. Le 23, ils repartent vers Punta Arenas et le 25 en fin de matinée ils seront de retour à Lyon.
Frédéric m'a promis une ou deux photos de lui ; c'est vrai que nous n'en avons pas eu beaucoup sauf celle du premier jour en montant au camp de base et sur le dernier message dans la belle voie de "a fistfull of chapatis/dollars".
En attendant bon week end à tous.
Brigitte

mardi 17 mars 2009

Bravo "a fistfull of chapatis" 360° au sommet

Samedi 14 mars à 17h 30, Fred, Cyril et Jean-Mi ont posé au posé au sommet
mythique du Cuernos Norte. Onze jours de grimpe et 8 nuits sur Portaledge ont été
nécessaire pour enfin, à la faveur d’une alcamie de vent, contempler sur 360°
le paysage du parc national de Torres del Paine : une belle récompense et une belle fin pour cette expé de l'Enja en Patagonie !

La persévérence paye toujours : suite à la deuxième séquence d'ascension le beau temps et la "température élevée" avait imposé un court retour au camps de base pour se refaire une santé, refaire le plein de chapatis en attendant un nouveau créneau de beau temps pour finir la voie. Souvenez-vous, pendant 3 jours, les pentes de neige et glace du sommet fondaient à vue d’œil et se transformaient en douche permanente, sans compter les pierres et les plaques de glace qui tombaient aussi par intermittence. "C’était le comble, il faisait beau et nous aurions pu continuer." Le retour au camp de base aurait dû être un réconfort appréciable masi c'était sans compter sur une certaine tension générée par la perspective du retour à Puerto Natales et un nouveau créneau qui tardait à pointer son nez. Cyril, Jean Mi et Fred ne dormaient plus tant l’obsession grandissait. Il ne manquait qu'une centaine de mètres pour sortir des difficultés !
Jeudi 12, la météo est mauvaise, mais un créneau de beau de 3 jours est annoncé pour le lendemain. Il s décident d’anticiper en montant dormir au camp avancé afin de hisser l’eau et la nourriture nécessaire pour 3 jours ; juste ce qu'il faut de le temps pour finir l’ascension.


Durant la nuit, la tempête fait rage et dans la tente il est dur de dormir jusqu'à 5 heures du matin, l’heure du réveil. Vendredi 13 au matin, le froid est de retour, il neige, l’équipe remonte les dalles verglacées non sans quelques gamelles. Puis viens la longue remontée des cordes statiques givrées (500 m). La grimpe est rude car le vent est froid et violent (environ -15° ressenti). Ils parviennent malgré tout à gravir 3 nouvelles longueurs. Il ne reste que 10m avant la fin du Granit ! Le reste typé montagne, (150 à 200m) parait bien plus facile. Pour samedi, une météo identique étant prévue, le sommet ne serait pas envisageable. Donc, changement de stratégie : sortir du granit au plus vite et repérer la suite, anticiper la descente (relais et déséquipement…)
Mais, surprise ! Samedi, en début d’après midi, le vent tombe, ils sont en haut des difficultés (19 longueurs) et décident de continuer jusqu'au sommet. Cette fois tout se déroule mieux que prévu, la dernière partie jusqu'au sommet se fera sans baudrier et accessoires, "les doigts dans le nez", le terrain le permet (un grand pierrier).
La tension redescend et les sourires reviennent ; le soleil est au rendez vous rendant le panorama exceptionnel. Le rêve inespéré.
En redescendant vers 18h00, la première partie (200m) est déséquipée. Une dernière nuit sur portaledge est nécessaire avant de finir de déséquiper la voie.

Le créneau était vraiment court car durant la nuit il neige. Le retour au camp de base, sous une pluie battante ne les affecte pas, car un nouveau sommet est dans leur poche.
Ci-contre, tout le matériel est trempé.

Ils retrouvent au camp de base leurs compagnons revenus d’un trek vers le lac Grey.
En effet pendant ce temps, Romaric, Julian et Fabien (Jean-Francois restant au camp pour la logistique et la sécurité) étaient partis vendredi 13 en direction de la «Vallée Del Francés».

Le mauvais temps dans celle-ci présageait une vue limitéé à la forêt de fond de vallée, toutefois ils décident de pousser jusqu’au camping Péhoé. Un magnifique coucher de soleil sur les Cuernos les en récompense. Le lendemain, ils partent direction le lac Grey. La violence du vent de face leur permet de léviter ! La végétation est totalement différente de celle de la vallée Bader, les arbres sont plus hauts et le terrain plus humide. Au refuge Grey, ils apprécient, sous un soleil radieux, sans vent, le glacier plongeant dans le lac. Pour terminer leur boucle, ils prennent un sentier qui les mmène au ras des séracs. En toile de fond le Paine Grande, superbe !! De retour sur la terre ferme ils font du stop pour aller dormir à l’Hôtel explora. Celui-ci est tenu par un couple de chiliens
rencontrés quelques jours auparavant. Le lendemain, ils rejoignent le chemin qui les mènent à la Vallée Bader en alternant Stop et marche. Les dernières heures du trek se font sous une pluie battante ne laissant pas voir les fameuses tours du Paine. Dommage, mais ils rentrent avec des images plein la tête et les cartes mémoire.
Aujo
urd’hui lundi 16 mars, rangement du matériel,afin de préparer le portage des mules
qui aura lieu mercredi 18 mars.
Les prochaines news de Natales.

jeudi 12 mars 2009

retour au camp avant remontée finale

Frédéric, dans LA traversée clé de la voie et la "maison du Cuernos" sur la fameuse vire, refuge durant l'ascension.


Entretien satellite avec Frédéric.
Fini la dernière escale pour faire le ravitaillement, faire un brin de toilette, soigner les bobos et les mains douloureuses et repartir pour terminer cette jolie répétition-ouverture d'alternatives.
Du fait que la voie se fait sans le topo, le parcours se fait sur des longueurs alternatives, une voie traversante afin de reprendre la voie ouverte.
Comme expliqué dans un précédent message, il fait relativement beau et quand le soleil tape sur le sommet, la neige fond et la "pluie" arrose nos grimpeurs. Pour l'instant la vire reste le meilleur endroit pour dormir au sec, faire sécher les duvets trempés.
La longueur en A3+/A4 a été longue à gravir 5h1/4.
Il faut aussi se rendre compte que sur chaque longueur de cette belle face il y a un dévers de 1 à 2 mètres.
En fin d'après-midi nos trois équipiers, bien décidés à réussir ce sommet et profiter de la vue sur la vallée des français de l'autre côté, repartent pour profiter du dernier créneau.
environ 2h30 pour atteindre le camp avancé au pied de la paroi.
Demain, remontée sur les cordes fixes, nuit sur la fameuse vire, rejoindre par les statiques le dernier relais.
Enchaîner encore les longueurs, avant les 150 derniers mètres faciles, en comptant sur la clémence du vent.
Objectif : sommet dans 3 jours.
Au retour un beau topo avec la voie de Twid Turner et les ouvertures de l'Enja : un nouveau nom "for a fistfull of chapatis".
Pendant ce temps, l'autre équipe, qui s'est malheureusement découragée un peu trop vite et qui a déséquipé la voie, a le moral un peu bas et aurait bien aimé que nos trois grimpeurs renoncent à grimper. Mais pas question, Frédéric tient bon. Le temps manque pour cibler de nouveaux objectifs, alors un petit treck sera peut-être au programme des prochains jours.
Programme après le sommet:
Préparer les sacs, plier le camps et faire place propre, charger les mules et redescendre à Puerto Natales pour préparer le fret en vue du retour en France.
Il semble bien, par contre, que certains bagages seront plus léger, car il semble que les "grosses", vu leur usure extrême, restera à Puerto Natales. Les pierriers, le granit qui grignote les bouts des chaussures, les rafistolages ne durent guère.
Ils ont bien l'intention aussi, avant le retour en France, de profiter de quelques jours de tourisme pour voir les curiosités locales, notamment l'île aux pingouins.

En résumé, la petite vie du groupe est bien réglée, ils sont remontés à bloc pour finir leur voie.
A bientôt dans quelques jours.

mardi 10 mars 2009

Et du coté Cuernos ?

Alors que l'équipe du Mascara est redescendue au camp de base, Fred, Cyril et Jean-Michel sont en vue du sommet.
Le dernier bivouac de l’équipe du Cuernos Norte
Le 6 mars les 3 équipiers remontent les cordes fixes et hissent les 4/5 jours de nourriture au bivouac 4 étoiles.
Le lendemain une petite progression de 2 longueurs ; le sommet se rapproche.
Dimande 8 : ils décident de remonter leur camp de paroi jusqu au sommet de la corde fixe afin d’etre plus prés du sommet pour l’assault final. Mais le soir ils se prennent une véritable douche, la neige du sommet fond et les arrosent.
Ce matin, ils sont trempés. Ils descendent se sécher sur la vire où ils etaient les jours précédents. Le moral n’est pas au top mais un petit déjeuner au soleil les motivent à continuer !
Ils ont veritablement choisi un itineraire impressionant et ambitieux dans cette face compacte et déversante de 800m.
La suite à leur retour sous peu.

Tout le monde grimpe

Message du 9 mars
Le dernier bulletin météo annonçant un créneau de 4 jours de beau temps, les 2 équipes (Cuernos Norte et Mascara) sont remontée sur les cordes pour finir leurs objectifs.

Photo : Le Cuernos Norte, La Mascara et le camp avancé
Que c’est il passé depuis 5 jours ?


Photo 0 : Réconfort au Cuernos avec Andrés

Comme prévu petit ravitaillement au refuge du Cuernos et rencontre sympathique d'Andrés le cuisto du refuge, avec en prime une bonne douche chaude et quelques Cervezas.
De retour au camp de base, le bulletin météo annonçant un créneau de 4 jours de beau, branle bas de combat en cuisine : il faut préparer 200 chapatis sucrés qui feront office de biscuit en paroi. Le réchaud tourne à fond jusque tard dans la nuit et toute la matinée.

En ce moment l'équipe du Cuernos est toujours dans la paroi.
Aujourd’hui, l’équipe de la Mascara est descendu au camp de base, bien fatiguée et chargée comme des mules. Le repos est de mise.

La suite des événements va dépendre de la météo ; il nous reste environ 10 jours avant de retourner à Puerto Natales. Pour l’équipe Cuernos, nous aurons des nouvelles mardi par radio lors d’un point météo. En espérant fêter un nouveau sommet prochainement !
L’ENJA a buté mais est contente.
PS : Félicitations à Vincent le WebMaster de FFME récemment devenu PAPA

Retour sur les derniers jours de l’équipe de la Mascara.
Pour la Mascara, la stratégie choisie est de fixer 400m de corde et de partir pour le sommet.
Le premier jour se sont Fabien et Julian qui attaquent et fixent les 4 premières longueurs ; non sans difficulté, le rocher n'étant pas encore tout à fait sec.
Le soir Founet et Romaric les attendent au camp avancé avec la nourriture nécessaire pour 4 jours. Le lendemain le réveil est difficile : le vent a soufflé une partie de la nuit et il pleut.
Avec un peu de retard, Founet et Romaric décollent du camp, remontent les cordes fixes et commencent à grimper, le soleil fait son apparition, la journée sera belle, la face étant abritée du vent. 4 longueurs de corde supplémentaires sont fixées, dont la longueur d’A3 qui se révèle moins difficile qu'attendue. Pendant ce temps, Fabien et Julian équipent correctement la descente en rappel pour gagner du temps et de la sécurité lors du déséquipement.
Le lendemain l’assaut final est au programme.
Dimanche 8 mars, lever 4 heures, les 400m de cordes fixes sont remontés, l’équipe réduite (Romaric, Julian et Fabien) arrive au lever du soleil sur la vire où s’arrêtent les cordes.
Julian s’équipe, et part dans la première longueur, l’itinéraire est complexe, le topo est peu précis. 4 heures plus tard, l’équipe est au pied de la longueur la plus difficile : 6C, c’est une superbe longueur de Taffonis (granit sculptée par le vent, lui donnant des rondeurs) on comprend pourquoi, car maintenant le vent s’est levé, il est assez fort pour faire soulever les marteaux à la verticale !
A 15h30, l’équipe n'a fait que 4 longueurs sur les 12 qu'il restait pour aller au sommet. Le vent a épuisé leur NRJ, les prochaines longueurs sont encore longues et la descente en rappel ne s’effectue pas dans la voie.
Que faire ? aller au sommet et descendre de nuit ? D’un commun accord l'équipe décide de descendre et jouer la sécurité ; tant pis pour le sommet, mais le plaisir était bien au rendez-vous dans cette escalade.
5 heures plus tard ils redescendent fatigués après avoir déséquipé les cordes fixes. Chapeau à l’ouvreur Twid Turner pour cette voie, il faudra revenir pour les dernières longueurs de « A Few Dollar More » ED 850m 6C A3

Photo 1 : Romaric à un relais venté et plein Gaz à la Mascara.


Photo 2 : Julian et Fabien sur la Mascara






jeudi 5 mars 2009

Répétition "for a fistfull of dollars, Cuernos Norte

Avant d'entrer dans la technique, juste un peu de rêve !

Non, ce n'est pas un superbe couché de soleil... c'est un lever de soleil magnifique prise au réveil de la deuxième nuit sur portaledge (vous savez "un lit de paroi suspendu par un sytème de sangle à la paroi). Merci au photographe.





Suivons d'un peu plus près l’équipe de Cyril, Fred et Jean-Michel dans leur voie en artif déversante de 800m avec une cotation A3+(promis ce week-end, je cherche à quoi correspondent ces cotations).
Samedi la mauvaise météo ne les démotive pas. De toute façon la neige ne colle pas dans les faces déversantes !
Dimanche, après la chute de neige, l’équipe remonte les 3 longueurs, heureusement fixées la veille, car le socle est tout plâtré de neige. Et c’est ici que commence la technique de l’escargot, l’éloge de la lenteur.
Ce jour là l’équipe gagne une longueur et perd du temps dans une autre n’aboutissant à rien.
Et oui : ils évoluent sans le topo !
Le rocher se désagrège, part en sucre ou en petit feuillets rendant les longueurs délicates et laborieuses.
Première nuit sur portaledge. Le temps est correct et surtout sans vent, rare privilège, très appréciable. Le réveil est déjà très douloureux pour les mains meurtries.
Le temps reste le même et deux autres longueurs sont fixées.
Deuxième nuit sur ledge. le réveil est féerique avec le lever du soleil en ligne directe.
Ils "artiffent" à nouveau 3 longueurs, chaque longueur prend du dévers, l’ambiance est impressionnante, c’est le «cœur du poulet» !
Ils remontent le bivouac plus haut et se mettent à l’abri d’un mauvais temps annoncé…
La suite au prochain numéro.
Ci-dessous : Jean-Michel déséquipe une longueur pendant que Cyril remonte sur la stat. Puis Cyril dans la dernière longueur de la voie... pas moins de 4h30 tout de même.





Tous de retour à la cabane

Mercredi 4 mars, toute l’équipe est au camp de base pour récupérer.
Cette journée de repos (4 mars) est maussade, elle va s’articuler entre faire à manger (pates et chapatis), lavage, sieste et cartes…
mais surtout il va falloir aller chercher à manger dans les refuges de la vallée car les ingrédients
de base pour les chapatis (eau+ farine, cuisson en galette à la poèle) manquent.
Pour l'ambiance, ci-dessous, Paine Grande vue depuis l’almirante nieto











Et côté grimpe, rappelez-vous, pour samedi, séparés en 2 équipes le programme était à la "répétition" (suivre la voie ouverte par quelqu'un d'autre - une trace répertoriée et topographiée) avec une prévision "exceptionnelle" de 3 jours de beau temps sans vent.

D’abord la météo, pas tout à fait comme prévue : trois jours de mauvais (neige, pluie, vent par intermittence) puis deux jours de beau temps.
Pour l’équipe de Cyril, Fred et Jean-Mi, l’objectif est atteint : escalade en artificiel d'une voie de Twid Turner sur le Cuernos Norte, "pour une poignée de dollars). La météo des premiers jours ne les démotive pas. De toute façon la neige ne colle pas dans les faces déversantes ! Suivre le récit dans message séparé.

Quand à l’autre équipe (Founet, Fabien, Romaric et Julian), ils avaient décidé de répéter une autre voie de Twid Turner sur la Mascara "For a few Dollars More’ ED3.
Photo 2 : l’itinéraire de l’almirante nieto vue du cuerno norte


Rappel dans le goulotte de l’almirante nieto


Mais c’est une voie de libre qui nécessite que la paroi soit sèche pour grimper. "Par équipe de 2 nous attendons le soleil salvateur au camp avancé au pied de la face. Dans l’après midi la neige commence à tomber, nous décidons alors de rester dormir au camp en espérant une éclaircie le lendemain. La nuit aura été épique à 5 dans une tente trois place : les artificiers (l'autre équipe)étant redescendue sur terre après leur 1ere journée de grimpe.
Dimanche, après un nouveau bulletin météo, l’équipe du Macsara change d’objectif et décide de traverser l’Almirante nieto pour redescendre sur le vallée d’Ascencio.
Après repérage, un itinéraire évident est fixé.
Lundi, après un bivouac sur la moraine, nous remontons un pierrier démesuré pour enchaîner avec une courte goulotte, puis test de cramponnage 10 pointes :une grande traversée en neige et glace 2000 mètres au dessus du bivouac.
Une courte arête schisteuse mène rapidement au sommet.
Et là, surprise... La carte peu précise nous a trompé.
La descente vers la vallée d’ascencio est verticale.
Donc pas le choix, il faut redescendre par l’itinéraire de la montée.
En bref ce fut un itinéraire exprès (4h30 de montée) pour un panorama à360 degré, splendide, sur toute la Patagonie.
L’ENJA profitait du temps clément