lundi 8 juin 2009

Artif, encore ...!

Ça faisait un moment que cela me trottait dans la tête. Faire une voie en solo, qu'est-ce que ça fait ? J'ai donc essayé pour voir. Mais je vous rassure, je ne suis pas fou, solo oui, mais auto-assuré, il ne faut pas déconner.

Je me suis donc rendu dans le Verdon, la mecque de l'artif en France. J'ai choisi une voie facile pour ne pas me mettre trop au taquet. C'est donc sur la voie "Pourquoi j'ai mangé mon père" que mon choix c'est porté. Le petit challenge en plus, était de la faire à la journée pour rajouter un peu de piment.

Vu que c'était nouveau pour moi, j'ai fait les choses correctement pour mettre toutes les chances de mon côté. Repérage par le haut de la sortie et portage du matos au pied de la voie, pour réussir l'ascension à la journée.

Une bonne nuit de sommeil un peu perturbée par une excitation extrême et vient le son du réveil à 5h00. J'attaque la voie à 6h30 pour avoir toute la journée devant moi.

La première longueur avalée, je suis dans le vif du sujet. J'essaye d'optimiser les manips de corde, pour ne pas perdre de temps, mais il me faudra plusieurs longueurs pour que ça roule mieux.

La voie est quand même un peu trop facile et déjà bien équipée, c'est dommage, mais bon je m'efforce de récupérer le maximum de pitons en place pour rendre le jeu un peu plus intéressant pour les prochains. Viens la 4ème longueur, la clef de la voie, cotée A3 à l'ouverture. Elle est maintenant quasi toute équipée. Cela gâche l'ascension mais bon, c'est comme ça.

Je regarde la montre et m'aperçois que ça va vite, il est 14h10 et je suis déjà dans la dernière longueur. J'aurais peut-être dû viser plus haut...

Ça y est, c'est fini, en tout 9h00, c'est plus court que ce que j'aurai cru. Au final le solo c'est bien mais on est quand même mieux à deux. Je ne pouvais pas faire rire mon compagnon de cordée, et cela c'est ennuyant. Je me suis quand même bien marré tout seul. Maintenant, je sais à quoi ça ressemble et ça on ne pourra pas me l'enlever.