vendredi 22 janvier 2010

Le Champsaur, un monde à part.

Il existe un endroit en France où les cascades sont en abondance et où il n'y a personne à l'horizon. Il n'est pas obligé de se lever à 4h00 du matin pour être sûr d'être le premier. C'est un endroit sauvage et merveilleux par ses paysages.
C'est donc vers 10h00 que nous arrivons au parking pour nous faire plaisir dans "
Persévérance", Un petit bijou du coin. 3 longueurs, de mixte et glace raide. C'est avec mon ancien coloc Sylvain Audibert et sa copine, Lise Billon, membre de l'ENFA que l'on s'est attaqués à cette difficile entreprise (avec le recul).
Sur le topo c'est marqué que la première longueur est
spitée. Oui, mais ils sont espacés ses petits pédés. Heureusement que j'avais pris quelques friends au cas où. Et bien j'ai bien fait !!! Il m'a fallu 1h00 pour libérer cette première longueur en M7 très pauvre en glace. Derrière ça a couiné sévère, mais tout le monde est arrivé au relais, sauf un piolet que madame a laissé s'échapper (et oui toujours les mêmes). La deuxième longueur commence en rocher et fini en glace raide, et pareil il faut s'y employer pour en venir à bout. La suite, plus classique est la cerise sur le gâteau, 50 m de glace ou l'on se sent fort après les précédentes longueurs.

mercredi 20 janvier 2010

Hasta la vista

Freissinières a enfin revêtis sa parure froide et glissante, du coup nous voilà Arnaud et moi pour gravir cette belle ligne qu'est "Hasta la vista".


La ligne passe sur la belle double épée qui pend

Et pourtant cela n'était pas gagné d'avance. En me réveillant à La Grave vers 4h30 du matin, je suis malade, et mon ventre insiste pour évacuer tout ce qu'il avait gardé durant la nuit. J'ai failli renoncer à ce moment là, mais Arnaud étant déjà parti de Gap, je ne pouvais plus faire marche arrière. On s'est donc retrouvé à 6h00 au point de rendez-vous. Il m'aide à faire mon sac entre 2 vomitos et dans ma tête je me fais violence.
Nous commençons à marcher vers 6h20 et tout de suite le Coca refais surface, c'est sûr aujourd'hui ça va être dur. Nous montons au pied de Gramusat et je kairn le chemin. Le jour se lève et je dis à Arnaud, "aujourd'hui on ne se battra pas pour faire les longueurs en tête". Il me répond, ravi, que je devrais être plus souvent malade. Et le voilà parti en tête pour atteindre la longueur clef de cette voie, 15m de dry en M8 qui bute sur une énorme épée en grade 6.

Et moi derrière qui lutte entre le sommeil et la gerbe. Je le rejoins, non sans mal avec le sac à dos. Et bien ma fois cette longueur ma réveillé ! Tellement que je lui demande de passer en tête pour la suite, une grande longueur à 90° sur 50m. Et nous voilà au sommet, tout le monde est ravi et moi je suis guéri. Comme quoi, il faut toujours combattre le mal par le mal.
A très bientôt les amis, car les conditions sont à présent là pour envoyer du gros ...